|
Tot ook ik verwaai (En attendant que le vent m'emporte aussi), est un monument pour une mère atteinte de la maladie d'Alzheimer. Ce recueil fut nominé pour le prix J.C. Bloem-Poëzieprijs.
La traductrice Kim Andringa a traduit en français huit poèmes de ce recueil. Ces traductions ont été présentées lors de la soirée 'Littérature, grand-âge et dépendance' à l'Institut Néerlandais à Paris, le 12 mai 2011.
Le poème 'Prière' a été publié dans Septentrion, No 3, 2010
L'ensemble des huit traductions a été publié dans Europe, revue littéraire mensuelle, janvier-février 2012.
|
Alliance
Au contact de son corps, la touchant
comme un enfant quêtant l'attention, mais
en silence, souriant avec peine, je vois
une vie qui lentement se désagrège
en poussière, en sable, entre mes doigts, comme
l'eau d'un fleuve qui circule, d'abord
sous terre, puis montant à la surface
vers la mer, la plage vide et rouge.
Elle larmoie, je console. Les yeux fermés
son regard me traverse, saisit une main
et comme une alliance glisse le souvenir
à mon cœur. Un esprit s'évapore,
se fige et se contente d'un autre corps,
en attendant que le vent m'emporte aussi.
|
Pour voir toutes les traductions, cliquez ici
*
Bij het zien van zijn lichaam (En voyant son corps) est un recueil de 44 sonnets sur la corporalité.
Tandis qu'autour de nous, des gens tombent malade et meurent, le désir d'amour et de sexe semble aller en augmentant chez ceux qui restent en bonne santé. Peut-être est-ce du désespoir, une volonté de prendre du plaisir avant qu'il ne soit trop tard, peut-être est-ce de la soif de vivre. Probablement les deux.
La traductrice Kim Andringa a traduit en français huit sonnets de ce recueil.
Publiés dans Action Poétique, # 196, juin 2009.
|
L. et numéro 6, F.
En pensant à son corps,
nu, jouissant de lui-même, je vais
le long du quai et j'entends ma mère:
N'y a-t-il donc aucun banc par ici?
Des aigrettes de pissenlits captent l'attention,
une barque coupant les vagues. Je peux?
Tiens-le toi, une, deux, trois,
le vent lui souffle au visage.
Son corps est taillé dans le chêne,
laqué d'huile, pas une écharde
qui se laissera fléchir encore.
Viens, je dis, on rentre. Prends
sa main, saisis l'air, s'envole au vent.
Je suis si lasse, encore un instant.
|
Pour voir toutes les traductions, cliquez ici
|